Les réponses à vos questions
Les réponses à vos questions sur l'immeuble de personnalité en Process Communication®
Cet article complète l’introduction à la Process Com® en expliquant la structure de personnalité et « l’immeuble de personnalité ».
Il répond notamment à une question fréquente :
- Comment se construit la personnalité dans ce modèle ?
- Qu’est-ce que l’immeuble de personnalité en Process Communication®
- Quel est l’impact d’avoir des étages plus ou moins développés ?
- Une personne peut-elle évoluer dans son profil Process Communication® ® ?
- Qu’est-ce que le phasage ?
Ce que vous allez de lire est développé plus en détail et mis en pratique lors de notre formation sur la Process Communication®.
L'immeuble de personnalité
L’immeuble de personnalité en Process Communication® : une façon visuelle de représenter notre structure
Taibi Kahler, le créateur de la Process Commnication® a eu une idée brillante : représenter la structure de personnalité comme un immeuble.
La Base correspond au rez-de-chaussée : elle est toujours accessible.
Le type suivant que l’on développe devient le premier étage, puis les autres viennent s’ajouter, étage par étage.
La largeur de chaque étage symbolise le niveau de développement du type associé :
- Un étage large : facile d’accès, on peut y rester longtemps.
- Un étage étroit : difficile à mobiliser, on s’en fatigue rapidement.
Enfin, nos réactions sous stress sont représentées par des caves, situées sous le rez-de-chaussée.
Chaque personne a son propre immeuble, composé d’une Base, le type de personnalité le plus présent et de cinq étages, le cinquième étant le plus difficile d’accès.
Comment se développe la structure de personnalité?
Comment se développe la personnalité en Process Communication® ?
Le développement de la base : la partie la plus visible de notre personnalité
Dès son plus jeune âge, sans même en avoir conscience, l’enfant cherche à répondre à une question essentielle : « Comment vais-je m’adapter au monde qui m’entoure ? »
Il explore différentes façons d’être, testant ainsi, sans le savoir, les six types de personnalité de la Process Communication® .
Peu à peu, il découvre – toujours de manière inconsciente – qu’un de ces modes de fonctionnement lui permet de mieux s’en sortir. Il le garde, l’adopte comme référence. Ce type devient sa Base.
C’est à partir de cette Base que va se structurer sa personnalité : ses points forts, sa façon de communiquer, ses besoins psychologiques prioritaires, mais aussi ses limites.
Exemple : certains enfants grandissent avec des messages qui valorisent la performance :
« Sois le meilleur », « Montre-toi fort », « Affronte les difficultés ».
Ces enfants comprennent, inconsciemment, qu’ils doivent gagner, dominer, être fort pour réussir.
Ils vont probablement choisir, inconsciemment, comme Base le type Promoteur.
Le développement de la personnalité : une réponse à l’environnement ?
Comme nous venons de le voir, le développement de la base résulte d’une adaptation à l’environnement et à la « pression éducative ».
Celle-ci est aussi influencée par les préférences cognitives innées telles que les a décrites Jung (et le MBTI®).
Exemple : un profil Imagineur a des besoins de calme, de solitude, de retrait.
Un enfant qui présente une préférence innée pour la Sensation extravertie (Se) est, au contraire, stimulé en permanence par tout ce qui se passe dans son environnement extérieur.
Pour lui, se mettre en retrait est bien moins naturel. Adopter une posture d’Imagineur sera donc peu probable.
Le développement du reste de la structure en Process Communication®
La Base, aussi structurante soit-elle, n’est qu’un point de départ.
Chaque personne développe ensuite les cinq autres types de personnalité du modèle Process Communication®, en plus de celui qui constitue sa Base.
L’ordre dans lequel ces types sont intégrés varie d’une personne à l’autre.
Ainsi, chacun dispose des six types en soi, mais avec des niveaux de développement différents : certains sont très présents et accessibles, d’autres plus discrets ou moins facilement utilisables au quotidien.
L'impact des étages peu développés
Quel est l’impact d’avoir des étages plus ou moins développés ?
Imaginons une personne qui n’aurait développé que sa Base.
Son profil serait très facile à identifier : elle fonctionnerait exclusivement à partir d’un seul type de personnalité, visible en toutes circonstances. Son immeuble de personnalité ressemblerait à un rez-de-chaussée développé à 100 %, avec des étages très réduits.
Cette personne aurait une communication limitée et des difficultés à s’adapter aux autres styles de personnalité.
À l’inverse, une personne ayant développé tous ses étages serait plus difficile à typer, car elle serait capable de communiquer comme chacun des types de personnalité. Elle bénéficierait d’une grande souplesse relationnelle et d’une forte capacité d’adaptation aux autres.
Son immeuble de personnalité aurait la forme d’un rectangle, avec tous les étages développés à 100 %.
La plupart des personnes ont un immeuble qui se trouve entre ces deux extrêmes :
Exemple : un Imagineur de Base, avec un étage Energiseur moyennement développé, participa à une soirée festive avec un Energiseur.
Même s’il le trouva très amusant, il se sentit épuisé en fin de soirée et chercha à écourter la soirée, malgré l’ambiance détendue.
L'immeuble de personnalité peut-il évoluer ?
Une personne peut-elle évoluer dans son profil Process Communication® ?
Oui, l’évolution de la personnalité en Process Communication® est tout à fait possible en cours d ’existence. Elle peut se faire de deux manières :
Muscler ses étages :
Muscler un étage, c’est le développer pour pouvoir l’utiliser plus facilement et plus longtemps. C’est une manière d’élargir sa palette comportementale.
Un étage qui a été musclé apparaît comme plus large dans l’immeuble.
Exemple : un Analyseur qui développe son étage Énergiseur pourra plaisanter plus librement et adopter une énergie très différente de son style habituel.
Le renforcement des étages suit un ordre logique. Selon Taibi Kahler, on ne peut pas développer un étage supérieur avant les étages inférieurs. Autrement dit, le 3ᵉ étage ne peut pas être plus développé que le 2ᵉ.
Muscler ses étages est une des demandes fréquentes lors d’un coaching.
Muscler ses étages est le résultat d’un travail. C’est un phénomène « positif » qui peut être facilité à force de développement personnel.
Phaser :
Le phasage correspond à un changement d’étage dominant. La personne quitte alors sa Base pour fonctionner principalement à partir d’un étage supérieur, appelé sa Phase.
Dans la grande majorité des cas, il est la conséquence d’un échec lié à l’impossibilité à continuer à vivre dans sa Base (ou, dans l’étage que la personne quitte en cas de phasages successifs).
Exemple : Dans le film Seul au monde, Tom Hanks phase. Au début du film, son personnage est organisé et structuré. Après son isolement prolongé, il devient plus sensible et introspectif, éprouvant un besoin accru de solitude une fois recueilli.
Le phasage se produit de manière inconsciente et ne peut pas être provoqué volontairement.
Comprendre le phasage
Comprendre le phasage en Process Communication®
Qu’est-ce qui change chez une personne qui phase ?
Lorsqu’une personne phase, elle n’éprouve plus les Besoins Psychologiques de sa Base, mais ceux de l’étage supérieur vers lequel elle phase.
Elle va par contre conserver les canaux de communication et les perceptions de sa base.
Exemple : un Imagineur qui phase en Persévérant ne va plus éprouver les mêmes Besoins Psychologiques de Solitude qu’il éprouvait auparavant, ceux-ci vont être remplacés par des besoins de Reconnaissance de l’utilité de son travail et de reconnaissance de ses opinions.
Il gardera toutefois son style d’interaction en retrait et son attitude calme et réfléchie.
Les personnes qui ont phasé ont donc des profils atypiques où les Besoins Psychologiques et le style de communication ne sont pas « appariés » comme chez les personnes n’ayant pas phasé.
Vous baser sur le style de communication pour identifier les Besoins Psychologiques peut être trompeur chez une personne qui a phasé.
Pourquoi phase-t-on ?
Chaque type de personnalité éprouve une problématique.
Par exemple, la problématique de l’Empathique est la colère : la difficulté à l’exprimer.
Un empathique qui est (trop) régulièrement confronté à des situations où il ne parvient pas à exprimer sa colère peut en arriver à phaser.
Si une personne est confrontée de manière répétée à sa problématique, sans réussir à la surmonter, son inconscient peur en arriver à abandonner son type de personnalité.
Par exemple, l’empathique, qui a phasé, vivra alors à partir de son étage supérieur dans lequel l’expression de la colère ne sera plus un problème.
Le phasage est généralement un constat d’échec.
Comment se déroule un phasage en Process Communication® ?
Le phasage est un changement brusque et inconscient
Ce processus est soudain et peut survenir du jour au lendemain, sans que l’on en ait conscience. On ne décide pas de phaser, c’est l’inconscient qui l’impose.
Ce phénomène peut être très surprenant pour l’entourage de la personne qui phase.
Par exemple, l’empathique qui a phasé n’est plus la personne qui a tendance à se sur adapter et à toujours essayer de faire plaisir. Elle peut devenir plus ferme et défendre beaucoup plus fort ses besoins.
Peut-on phaser plusieurs fois ?
Lorsqu’une personne phase, elle va éprouver les Besoins Psychologiques de sa phase et va être confrontée à la problématique de son nouvel étage.
Si elle ne parvient pas à gérer celle-ci, elle pourrait, à terme, de nouveau phaser.
Si une personne phase à nouveau, son ancienne phase devient une "phase vécue", et son nouvel étage devient sa « phase actuelle ».
Une nouvelle problématique va surgir et avec elle le potentiel pour un nouveau phasage.
Ce processus peut se reproduire jusqu’à phaser 5 fois. La phase est alors le cinquième étage. Taibi Kahler lui-même a vécu cinq phasages, qu’il a détaillés dans un document qu’il a rendu public.
Découvrir son profil
Comment découvrir son profil en Process Communication® ?
Le questionnaire officiel PCM vous permet de connaître :
- Votre Base,
- L’ordre et le développement de vos étages,
- Vos phasages éventuels.
Lors de nos séminaires, nous réalisons systématiquement un exercice sur les Perceptions, qui aide les participants à expérimenter leurs étages : ceux qu’ils mobilisent facilement et ceux qui le sont moins.
Cet exercice complète parfaitement le test PCM.
📌 À noter : il n’existe qu’un seul questionnaire PCM, et il n’existe pas de questionnaire Process Com gratuit.
Comparaison avec le MBTI
Existe-t-il des phénomènes semblables au développement des étages et au phasage dans le MBTI®?
Dans la dynamique de Jung (qui a servi de base au MBTI®), une personne peut développer ses fonctions non refoulées et ainsi développer sa capacité à communiquer avec des personnes qui ont des préférences différentes des siennes.
Même si la nature des préférences dans le monde Jungien et les étages dans la Process Communication® sont totalement différentes, ces phénomènes ont en commun le développement de sa capacité à s’adapter aux autres.
Il n’existe pas de mécanisme semblable au phasage dans le monde Jungien, par contre nous avons constatés quelques « sorties de falsification » en travaillant avec le MBTI®.
Certaines personnes ont parfois reçu une telle pression éducative, qu’elles ont pris l’habitude de vivre en dehors de leurs préférences. Certaines d’entre elles (à la mi-vie, selon notre expérience) se sont reconnectées à leurs vraies préférences. C’est un phénomène anxiogène au début, mais libérateur par la suite.
Si ce sujet vous intéresse, notre formation MBTI StepI® permet d’approfondir les liens entre préférences jungiennes et adaptation relationnelle.
